Les dernières indications de la Banque du Canada suggèrent que les taux hypothécaires vont rester bas à court terme, c’est-à-dire au cours des douze à quinze prochains mois. Quelques indicateurs importants, en particulier sur le marché des taux fixes, suggèrent qu’il est fort possible que les taux fixes commencent à augmenter et pourraient grimper jusqu’à 100 points de base (1,0 %).
Citant abondamment les travaux de Capital Economics Stephen Brown, le National Post parle d’une hausse des taux fixes d’environ 50 points de base (0,5 %) cette année.
Pourquoi cela pourrait-il se produire et est-ce une prévision raisonnable ? Deux principaux facteurs sont devenus plus coûteux ces derniers temps, alors que les économies se renforcent avec la normalisation des mesures de lutte contre la pandémie et que le déploiement des vaccins permet de surmonter les difficultés logistiques auxquelles on aurait dû s’attendre pour produire et fournir des vaccins à des milliards de personnes.
L’une des principales activités qui ont permis de maintenir les taux fixes à un niveau bas a été les mesures d’assouplissement quantitatif de la Banque du Canada, à hauteur de 4 à 5 milliards de dollars par semaine sur les marchés obligataires du gouvernement canadien. En achetant activement des obligations sur le marché libre, la Banque du Canada a maintenu les rendements à un niveau extrêmement bas. Le renforcement des économies a cependant modifié l’appétit des investisseurs pour le risque et l’activité des investisseurs a été suffisante pour secouer les achats de la Banque du Canada, ce qui a provoqué des vents contraires et a permis aux rendements de commencer à augmenter. Les rendements des obligations à 5 et 10 ans ont augmenté de 10 points de base (0,1 %) au cours de la semaine dernière.
D’un autre côté, le programme d’assouplissement quantitatif finira par s’achever lorsque l’inflation atteindra ses objectifs et que les écarts de productivité disparaîtront. Cela garantit une hausse des taux fixes, car les obligations sont laissées aux seules forces du marché – même si l’on spécule sur le fait que les gouvernements ne peuvent pas réellement permettre que cela se produise.
La deuxième indication qui permet de prédire une hausse des taux fixes est la hausse du rendement du swap de taux d’intérêt à 5 ans du Canada. Le swap de taux à 5 ans est une bonne approximation des coûts de financement de la banque – donc si les coûts de financement augmentent, les marges diminuent et si les marges diminuent tôt ou tard, elles vont être repoussées à la hausse et la façon dont cela se fera est d’augmenter le taux fixe.
Qu’est-ce que cela suggère ? C’est le bon moment pour choisir un prêt hypothécaire à taux fixe et possiblement envisager le refinancement de votre prêt actuel afin de bloquer les taux fixes qui sont actuellement au plus bas pour les cinq prochaines années. Les écoles de commerce vous apprennent que les banques sont réticentes à prendre des risques, et qu’il est peut-être préférable de l’être également lorsque vous empruntez pour votre maison. Un taux fixe provenant d’un prêteur à pénalité équitable est le meilleur moyen de prévenir le risque de financement des ménages inspiré par l’hypothèque à l’heure actuelle pour les emprunteurs.